lundi 20 août 2012

Le bon totalitarisme et le mauvais totalitarisme

Marianne de ces derniers jours présente un article sur Kim Philby, le plus grand agent que les soviétiques eurent dans les cercles de pouvoir britannique. Après avoir expliqué que celui-ci avait travaillé pour Staline, infiltré les services secrets, donné des secrets d’État aux communistes, envoyé à la mort des camarades à lui ou des résistants envoyés à l'intérieur de l'Union soviétique, l'article se conclut sur une note positive, après tout, il a quand même lutté contre Hitler.
Déjà, cette appréciation me parait factuellement fausse : Philby a-t-il quitté le service de l'URSS quand celle-ci a signé un traité d'alliance avec l'Allemagne ? Non. Quand l'URSS a envahi la Pologne et les pays baltes dans une attaque coordonnée avec Hitler ? Non. Lutter contre Hitler ne me semble pas avoir jamais été sa préoccupation.
Et quand bien même, il me parait y avoir une grosse différence entre lutter contre le totalitarisme hitlérien au nom de la lutte pour la liberté et les droits de l'Homme, et lutter contre le totalitarisme hitlérien au nom du totalitarisme stalinien. Vouloir mettre fin à l'oppression nazie pour installer l'oppression communiste mérite-t-il une quelconque marque d'estime ? Réservons-la plutôt pour les vrais combattants pour la liberté, ceux qui ont risqué leur vie et parfois l'ont perdue pour libérer leurs frères et non pour les asservir.
Ce que l'on doit à Philby

Massacre journalistique

Sur une de nos chaines d'information - tousse, tousse - suite à une fusillade aux États-Unis, le journaliste - tousse, tousse - qui commente ce fait divers s'en prend au candidat Mitt Rommey pendant qu'à l'image on le voit exprimer sa compassion aux victimes et à leurs proches. En effet, celui-ci serait soutenu par la NRA.
Évidemment, à la fin du mandant de quatre ans d'Obama, l'absence de résultat de sa politique de lutte contre les armes- s'il y en a jamais eu une, mais ça le journaliste oublie de nous en informer - est à imputer ... à son adversaire qui lui n'exerce pas le pouvoir. 
La logique du journalisme français m'échappe encore une fois, ou plutôt, la logique militante de nos prétendus journalistes ne cesse de me rendre malade : chercher à informer jamais, tenter d'influencer toujours, telle est leur logique.

jeudi 9 octobre 2008

Radio Moscou



Deux beaux exemples de la propagande anti-américaine et la plus bête qu’on puisse imaginer sur notre belle chaine franco-allemande ce soir encore.

D’abord, une bande-annonce sur un documentaire sur l’influence de la droite religieuse sur la politique américaine, avec comme accroche un parallèle avec l’Iran. En substance : « L’Iran est un pays gouverné par des religieux intégristes, mais leur pire ennemi, les USA sont finalement dans une situation équivalente de part la forte influence de la droite religieuse sur la vie politique » ! On ne peut qu’être sidéré par cette mise en équivalence absurde entre une dictature, une théocratie menée par des fanatiques, où les opposants sont emprisonnés, les non musulmans brimés, les femmes réduites à un état de soumission, où les individus ne disposent pas de leur propre corps et de leur liberté de croyance et un pays démocratique depuis plus de deux cents ans, où la liberté religieuse est garantie par la constitution, où vivent des millions de gens de toute race, toute origine, toute religion, où coexistent chrétiens, musulmans, juifs, athées, où les gens ont la possibilité d’exprimer toutes leurs opinions sur leur gouvernement et où chacun, homme ou femme peut choisir de vivre sa sexualité comme il l’entend. Est-ce que ces quelques différences sont trop subtiles pour être discernées par les « journalistes » d’Arte ? À moi, elles sautent aux yeux. Certes les chrétiens fondamentalistes ont une influence aux USA, mais ils l’ont par leur bulletin de vote, comme les musulmans, les juifs, les homosexuels, les athées, etc., et en cela, elle est parfaitement légitime. Mettre en parallèle une expression libre dans un cadre démocratique et un totalitarisme qui s’impose par un appareil d’Etat policier voila une belle illustration de la pertinence de jugement dont on dispose sur cette chaine !

Plus tard dans la soirée, un reportage sur la Stasi, à l’occasion duquel on a le brillant résumé suivant de l’immédiate après-guerre : « les Américains trace une ligne entre pays dits « libres » et pays communistes et c’est le début de la guerre froide ». Heureusement qu’Arte est là pour m’apprendre l’histoire ! Moi qui pensait jusque là, que la guerre froide venait, par exemple, de l’annexion par l’URSS des pays baltes, d’une partie de la Pologne, du coup de Prague, du non respect par Staline des engagements de Yalta sur la tenue d’élections libres, sur le blocus de Berlin, la mise en place de gouvernements policiers communistes dans l’Europe occupée par l’Armée rouge de Staline, la déportation des opposants et liquidation des forces démocratiques. Non, tout ça était une erreur, la vérité est que la distinction entre pays libres et communistes et une création purement arbitraire des Américains pour créer une tension mondiale et ainsi favoriser leur industrie de l’armement ! Vive Arte qui est la seule chaine à ne pas se laisser manipuler par la propagande impérialiste !

Non mais franchement, comment peut-on entendre des conneries pareilles sur une chaine nationale, il n’y a personne pour surveiller les imbéciles chez Arte ? Et en plus, cette propagande rouge-verte est payée avec nos impôts !

lundi 7 avril 2008

Journalisme controversé



La mort de Charlton Heston est l'occasion de voir encore du brillant journalisme. Tous les journalistes parlent de sa formidable carrière, mais tous qualifient ses engagements auprès des Républicains de "controversés". C'est à croire qu'ils se recopient les uns les autres, ou qu'ils puisent tous à la même source : France 3, Métro, Direct matin "engagement controversé" : ils ne faut pas compter sur nos journalistes pour chercher une information, leur travail est de répéter ce que disent les autres.
Et en quoi est-ce controversé ? Défendre les droits civiques, controversé ? Défendre une liberté constitutionnelle, controversé ? Défendre la vie, controversé ? De toute façon, tout engagement est susceptible d'être controversé, seulement les journalistes ne prennent la peine de désigner comme tel qu'un engagement de droite, un engagement de gauche sera appelé engagement tout court, ou progressisme, ou lutte pour la justice sociale, etc. Quand bien même un engagé dans le progrès social aurait été partisan d'un Staline, Mao, Pol-Pot, ou tout autre sanguinaire socialo-communiste, il restera un admirable défenseur de ses opinions, un homme de combat ou toute autre expression bienveillante.
Mais défendre la liberté, l'égalité et la vie, c'est suspect...

J'ajouterai un mot sur le pauvre journaliste de France Télévision, qui a cru bon de préciser que la défense du droit de porter des armes à feu était en question depuis Bowling for Colombine. On comprend aussitôt que ce pauvre garçon n'avais jamais entendu parlé de ce sujet avant de voir ce "film" et qu'il s'est contenté de cette seule source d'information. On espèrerait que les journalistes soient des spécialistes des sujets traités mais visiblement on se contente de donner la parole au plus ignare.

lundi 4 février 2008

Journalistes voyous

Ce matin sur Europe 1, le présentation introduit un sujet : "une nouvelle affaire de patron voyou" ..
Les faits tels que relatés par la radio : des salariés d'une entreprise ont séquestré ce week-end leur patron, lui reprochant de ne pas leur avoir versé leurs salaires de janvier et d'avoir organisé la délocalisation de leur entreprise durant le week-end sans les prévenir. Suit une interview d'un représentant du personnel qui justifie leur action de kidnapping ...

Je suis choqué par le parti pris des "journalistes" dans le compte-rendu de ce sujet : avant même de présenter les faits, la sentence est tombée : le patron est un voyou, on ne laissera pas l'auditeur se faire son opinion par lui-même, on ne présentera pas les faits avec un semblant d'objectivité, l'idée même d'une enquête, d'une confrontation de points de vue ne se pose pas, la vérité est toute entière donnée par la radio, l'auditeur doit admettre ce qu'on lui dit. Evidemment nulle justification de l'emploi du terme voyou : il y a-t-il eu une plainte, un jugement, quelle loi est enfreinte, on ne le saura pas, on ne cherche même pas de justification légale, il est patron après tout, pourquoi devrait-on justifier une accusation contre un salaud de riche ? On aurait pu penser qu'une enquête digne de ce nom aurait laisser un peu la parole à la défense, mais comment faire puisqu'il est séquestré ? Et après tout, tant mieux, on a pas envie de l'entendre !

Mais si il est choquant d'entendre des journalistes se faire accusateurs avant d'être enquêteurs, ce qui me choque le plus c'est l'absence totale, ne serait-ce que d'un semblant de mise en cause de l'action des employés. L'expression "patron voyou" semble ne souffrir aucune contestation possible pour les journalistes, mais celle de "délinquance syndicale" ne les effleure même pas, elle me semble pourtant bien plus adéquate. La séquestration, acte violent, est un délit, si ce n'est un crime, bien plus contestable en droit que la délocalisation d'une entreprise, qui reste un acte légal et rationnel de gestion. On entendra jamais cet argument dans la radio, on contraire l'interview du kidnappeur sera complaisant et jamais le journaliste ne cherchera mettre l'employé devant la voyouterie de son acte, le laissant justifier l'injustifiable et venter les conditions de confort de la séquestration, on rêve !

Avec des mentalités comme celles-là, on est loin de voir en France un véritable Etat de droit et un journalisme digne de ce nom...

mardi 29 janvier 2008

Réchauffisme


Journal télévisé de France 2 : Pujadas introduit un sujet sur la météo relativement douce en ce moment en France « est-ce un effet du réchauffement climatique ou un simple hasard ?» suivi d’images de plage à Marseille où il fit 19° ; aucun mot sur Paris où il devait faire la température « printanière » de 8°.

Deux minutes après, sujet sur la Chine : des tempêtes de neige monstrueuses frappent le pays et créént une énorme paralysie, du jamais vu là-bas de l’aveu même du présentateur. Pujadas n’a pourtant pas évoqué un « refroidissement climatique » pour expliquer le phénomène !

Exemple parmi d’autres de la propagande quotidienne que nous infligent les médias sur le prétendu réchauffement climatique, des faits allant dans le sens du réchauffement sont montés en épingle avec insistance quand d’autres ne sont accompagnés que de peu de commentaires lorsqu’ils sont contraires à l’idéologie du moment : le réchauffisme. L’idéologie ignore les faits, comme le faisait remarquer J.-F. Revel.

lundi 28 janvier 2008

Ça commence bien !





Vivement dimanche, ce dimanche, invitée Ségolène Royal. Evidemment, elle n’a pas pu s’empecher de faire son commentaire pro-collectivisme sur l’affaire de la Société Générale, avec l’argument que l’Etat devait contrôler les activités financières des banques privées, que c’est un impératif, que cela ne peut plus durer, tous ces gens qui brassent des milliards sans contrôle des fonctionnaires, des administrations, des hommes politiques, patati patata…

On se souvient tous – on devrait tous se souvenir ! – de la formidable efficacité des contrôles étatiques sur le Crédit Lyonnais, banque nationalisée entièrement aux mains de l’Etat, dirigée par un fonctionnaire nommé par le gouvernement : 20 milliards d’Euros perdus en « spéculation » dans des investissements pourris.

Ô la belle efficacité de l’Etat : pour gaspiller de l’argent public, personne ne fera jamais mieux !